Edouard De Thibault

2022

Localité

Etterbeek

Maître d’ouvrage

Log'iris

Type

Performance

Auteur de projet composé de l’association momentanée

JAA srl pour l'architecture
DETANG sprl pour les techniques spéciales
MC CARRE sprl pour la stabilité
STUDIO CLAVICULE PICS sa pour la photographie

Les immeubles 70, 72 et 76 de l’avenue Edouard de Thibault comprennent à l’heure actuelle un ensemble de 24 logements. Ces logements ont une organisation interne qui n’est plus adapté à la vie d’un ménage actuel. Il ne dispose souvent pas de salle de bain, et s’il en y en a une, elle est de petites dimensions et installée sur l’ancien balcon. Dans la plupart des cas, le WC donne directement dans la cuisine.

Cette partie de l’avenue fait partie d’un ensemble composé en îlots au début du XXème siècle.

Les blocs s’organisent de manière rectangulaire formant des îlots fermés aménagés en espaces verts. Les immeubles jouissent en intérieur d’îlot d’une belle exposition Sud-ouest sur le côté court du parc.

D’un point de vue extérieur, les façades à rue, rythmées de trumeaux de maçonneries et de baies régulières, montrent une architecture aux détails soignés forgés par le temps sans faiblesses apparentes. La modénature de la composition pose les îlots avec régularité et solidité.

De l’extérieur, nous sommes loin de soupçonner la dynamique intérieure et la vie qui s’épanouit en son cœur.

Au centre du bâtiment comportant les entrées du n°72 et 76, on retrouve un passage couvert avec une porte cochère permettant l’accès au parc au centre de l’îlot. Ce passage extérieur est fermé par une porte métallique sans grand intérêt et n’est actuellement utilisé que pour l’entretien du parc.

Les immeubles tels qu’ils existent sont formés d’espaces définis horizontalement par les planchers en bois et verticalement par des murs et cloisons de maçonneries. Les pièces s’organisent de manière très régulière, tant côté rue qu’en intérieur d’îlot. Un mur central divise les espaces longitudinalement et reprennent verticalement les charges créées par les planchers. La structure est simple ; les charges relativement faibles sont supportées par des fondations en maçonneries.

Les fondations ne pourront supporter de surcharges sans reprise en sous-œuvre.

Le principe de reprise en sous-œuvre étant extrêmement coûteux, nous mettrons en œuvre des techniques de rénovation et de renforcement n’entraînant pas de surcharges pour les bâtiments.

En termes de distribution, les appartements s’organisent autour d’une cage d’escalier par immeuble. Celles-ci seront maintenues en l’état.

Le projet tel que nous le concevons tente, à travers notre vision contemporaine de l’acte d’habiter en ville, de préserver l’humanisme présent, latent, et de le faire chanter aux rythmes du XXIème siècle.  En plus de correspondre à des besoins basiques (tant psychiques que physiologiques) caractérisant une certaine fonctionnalité, les espaces et l’architecture se veulent être à ‘’l’échelle humaine’’, générer du bien-être et offrir une dimension culturelle authentique.

Après rénovation, les immeubles offriront un ensemble de 24 logements.

La rénovation prévue est légère et évite toute intervention importante sur la structure de l’édifice et sur son enveloppe. Le projet vise avant tout à réorganiser les espaces intérieurs afin d’offrir des appartements avec tout le confort des logements moderne. Néanmoins, afin d’offrir une amélioration du confort thermique des appartements les plus défavorisé de ce point de vue, la toiture sera complètement remplacée et isolée. Le niveau d’isolation de cette nouvelle toiture sera équivalent à une isolation d’un immeuble basse énergie.

Les rez-de-chaussée des immeubles conservent le rapport urbain originel établi avec la rue. Les entrées sont par contre agrémentées par un apport supplémentaire de lumière et une vue intérieur-extérieur grâce à une porte partiellement vitrée. (Un contrôle social et un contact visuel sont plus aisés).

Dès l’entrée, les halls, plus amples qu’à l’origine, s’adaptent aux conditions d’accueil actuelles. Un espace pour poussettes est directement accessible dans les halls au n°72 et 76.

A l’arrière de chaque hall, une grande baie vitrée permet, tant à la lumière qu’aux habitants, de traverser directement vers le parc intérieur. Cet accès de pleins pieds avec les aménagements extérieurs en intérieur d’îlot, permet aux personnes à mobilité réduite d’accéder aux appartements du rez-de-chaussée après avoir emprunté le passage couvert au centre du bâtiment.

La porte cochère du passage couvert reprend le langage des portes d’entrées des immeubles. Elle permet l’accès au centre de l’îlot mais également d’entrée secondaire pour les logements des 3 immeubles. Elle permet aussi un accès direct à l’espace vélo implanté à l’arrière des bâtiments 72 et 76. Ces derniers sont constitués d’abris couvert extérieur en bois et offre la possibilité d’y loger 14 vélos chacun.

Tous les appartements seront traversant et bénéficieront d’une double exposition. De manière générale les espaces de jours seront localisés en façade à rue et les espaces de nuit en façade arrière. Seule exception, les appartements d’angle dans le bâtiment n°70 où une chambre est aussi implantée côté rue. Cependant, ces chambres donnent sur la rue Jean Massart, qui accueil moins de trafic et par conséquent moins de nuisance sonore que l’avenue Edouard de Thibault. Pour les duplex aux 3ème et 4ème étages tout le second niveau est occupé par des locaux à utilisation nocturne.

Afin d’augmenter l’habitabilité des logements située au dernier niveau, ceux-ci sont organisé en duplex avec l’espace sous toiture. Cela permet d’y implanter de grands appartements 3 à 5 chambres. Les chambres dans les combles sont parfois un peu petites par rapport aux surfaces minimales imposées par le RRU mais nous préférons proposer une chambre supplémentaire, plutôt que des grandes chambres pour plusieurs enfants.

En ce qui concerne l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, pour l’ensemble de 24 logements, nous proposons 4 logements adaptés au rez-de-chaussée. Etant donné la conservation des cages d’escalier, il n’est pas possible de rendre les appartements des étages accessibles. Les logements adaptés répondent aux prescriptions du RRU en la matière.

En termes de matériaux, nous privilégions les matériaux à faible impact environnemental entrant tous dans les classes 1a et 1b du système de classification NIBE, référent dans le domaine.

L’ensemble des menuiseries extérieures neuves sont en bois laqué, identique au bâtiment de la rue Massart, les parements de la façade à rue en brique (existante conservée).

Les toitures en zinc reprennent le matériau qui sera utilisé pour la rénovation de l’ensemble des toitures des immeubles de l’ilot situé rue Jean Massart ce qui donnera à l’ensemble une homogénéité. Il en est de même pour le morceau de façade arrière du n° 70 situé dans le prolongement des immeubles de la rue Massart.