Plutôt que minimale, l'architecture issue de notre cheminement se qualifie d' «essentielle ».

Des concepts zen japonais à Milarepa, la quête de la simplicité a toujours offert un sentiment de libération, une chance d'être touché par l'essence de l'existence plutôt que d'être distrait par la trivialité. Plus qu'une esthétique de la pureté, elle peut être vue comme la réflexion d'une qualité intérieure, d'une quête d'intériorité philosophique dans la nature, de l'harmonie, la raison et la vérité. Une pièce vide n'est alors plus dénuée de caractère dès lors qu'il s'agit du résultat d'un processus d'élimination. A force de réduire, de simplifier, le regard ne se disperse plus jusqu'à un point où l'on franchit une barrière et que, de l'autre côté du miroir, l'appauvrissement, le dénuement deviennent une richesse.

Dans le cadre du projet, notre recherche tente d'offrir à chacun un lieu propice à ce passage, à l'acceptation et la célébration, quel que soit le rituel, de l'évidence de l'absence.Le cheminement intérieur au bâtiment reproduit, synthétise le cheminement intérieur de chacun.

Chercher l'essentialité des formes et des matières et les impliquer dans une démarche durable nous conduit à utiliser des matières et matériaux naturels issus de nos régions.

La pierre est proposée pour les revêtements de sols, l'enduit clair, matière calcaire issue des cimenteries régionales pour les volumes des salles et de l'administration et la transparence du verre pour les espaces servants afin d'augmenter au maximum la relation avec les jardins.